5 Étapes pour Optimiser ses flux logistique

En tant que transporteur, la construction d’un plan de transport fiable est indispensable.

Qu’est-ce qu’un plan de transport ?

La notion de plan de transport présente la stratégie la plus efficiente pour l’acheminement de marchandises ou items, d’un point A à un point B. Et ce, en utilisant au mieux les ressources humaines, techniques et matérielles disponibles à un moment donné.

En d’autres mots, créer un plan de transport consiste d’une part à définir les rotations des flux d’acheminements et de livraisons au sein de votre organisation, et d’autre part d’affecter à chacun de ces flux un conducteur ainsi qu’un véhicule. Ce plan représente alors le réseau de votre entreprise, les différentes connexions des postes et services, mais également les horaires de départ et d’arrivée des véhicules pour chaque trajet.

Attention, un plan de transport doit prendre en compte l’ensemble des ressources humaines et matérielles à votre disposition, y compris les prestataires de services auxquels votre exploitation peut faire appel.

Maintenant qu’on connaît la définition d’un plan de transport, à quoi sert-il ? Il a plusieurs fonctions :

  • Planifier les occupations des quais de chargement et déchargement afin d’éviter les embouteillages,
  • Visualiser les ordres de transport,
  • Organiser les tournées de manière à y associer un conducteur et un véhicule,
  • Prévoir les horaires d’arrivée et de départ,
  • Suivre l’ensemble des flux d’approvisionnement et d’expédition.
Le document pour vous faciliter la construction de vos plans de transport

Les bénéfices d’un plan de transport

L’un des premiers avantages de l’utilisation d’un plan de transport est la planification du mapping de rotations. En organisant correctement les flux des opérations, vous diminuez la quantité de ressources que vous avez sur la route (véhicules et conducteurs), tout en acheminant une quantité identique de marchandises. Il s’agit également de respecter les délaiscommuniqués aux clients et d’assurer leur satisfaction et leur fidélisation.

Ensuite, l’organisation de vos capacités rentabilise plusieurs paramètres non négligeables pour votre activité : les temps de trajet, le taux de remplissage des camions, les dépenses en carburant, les émissions de gaz à effet de serre, les temps de chargement et de déchargement.

Enfin, grâce au contrôle de l’ensemble des flux de transport, vous vous assurez une maîtrise des risques liés au transport de marchandises spécifiques (rares, dangereuses, périssables, …).

Optimiser son plan de transport en 5 étapes

Au sein d’une organisation, le plan de transport est un levier économique majeur qu’il est primordial d’optimiser. Et cela, afin de réduire ses coûts logistiques et valoriser ses ressources.

1. Connaître son environnement

La collecte et l’analyse de données sont à la base de tout plan de transport optimisé. L’objectif est de connaître votre environnement (législation, contraintes géographiques, typologie des destinataires, besoins en délais de transport, nature des marchandises, …), et votre organisation (historique des flux, profils des conducteurs, état des ressources matérielles et humaines, …).

En exploitant correctement toutes ces données, vous identifiez déjà des leviers d’optimisation facilement et rapidement. Par exemple : l’utilisation de camions aux dimensions plus adaptées aux types de biens transportés, ou l’affectation d’un conducteur ayant adopté une conduite économique sur les trajets moins rentables.

Il est à noter que ces informations doivent être étudiées de manière régulière et non à un instant T, afin d’intégrer au plan de transport la variation de la demande et les saisonnalités.

2. Regrouper les commandes

En fonction de l’ordre dans lequel vous recevez les commandes, il est possible d’améliorer l’efficacité de vos tournées et le taux de remplissage de vos camions en groupant les commandes. Ces transports peuvent s’effectuer par :

  • Lots complets : produits d’un seul et même client qui remplissent un véhicule,
  • Lots partiels (brisés) : charges de plusieurs clients qui sont regroupées par destination. Cela réduit les coûts opérationnels d’un voyage et améliore sa rentabilité.

3. Collaborer et mutualiser les flottes

Vous vous trouvez sûrement dans le même secteur géographique que l’un de vos confrères. Même si ce dernier est un concurrent, une collaboration peut tout de même être bénéfique aux deux parties. En effet, la mise en commun des infrastructures de transport et de logistique avec d’autres entreprises est de plus en plus fréquente. Tout simplement parce que cela permet de diviser par deux, ou plus, différents postes de dépenses importants : le carburant, les taxes, les temps de travail des conducteurs, ou encore la dépréciation des véhicules.

Pensez également à votre empreinte écologique ! Partager sa flotte, c’est diminuer drastiquement les émissions de CO2 de chacune des sociétés. Avec les nouvelles réglementations sur l’écologie qui régissent le secteur, cela devient un critère non négligeable.

4. Utiliser la méthode de la massification logistique

On parle de massification logistique lorsque le plan de transport prévoit un transit des marchandises par une plateforme logistique régionale, de manière à augmenter le volume de chargement de produits provenant d’autres origines. Grâce à cette méthode, vous minimisez le vide sur les camions et le nombre de kilomètres entre les destinataires, réduisant encore une fois vos coûts opérationnels. Cependant, cette solution n’est pas accessible à tous car elle demande que vous disposiez d’un entrepôt ou d’une plateforme logistique idéalement située.

5. Opter pour un logiciel TMS (Transport Management System)

La digitalisation de votre activité est indispensable à la mise en place d’un plan de transport optimisé. On vous explique pourquoi tout de suite.

Des « perspectives solides » pour le transport de fret aérien en 2022

Avec la crise sanitaire et le boom du commerce en ligne, le transport de marchandises présente des chiffres en augmentation depuis maintenant de nombreux mois. Pour pallier à une demande très forte et en croissance, et à une chaîne logistique mondiale qui connaît de fortes perturbations, les acteurs du secteur investissent et voient leur activité se développer.
En 2021, le fret aérien s’est lui aussi porté à merveille et s’offre des résultats supérieurs à ceux pré-Covid.

Une forte reprise pour le secteur du fret aérien

En dépit du transport de passagers, les acteurs du marché aérien ont pu profiter de la forte demande de transport de marchandises. En effet, depuis le début de la pandémie de Covid-19 au printemps 2020, le fret aérien est spectaculairement reparti à la hausse.

Les prévisions de l’IATA (Association Internationale du Transport Aérien) sur l’activité sont optimistes. L’organisme estime tout d’abord que le volume de fret aérien transporté en 2021 va dépasser d’environ 8% celui que nous avons connu avant la crise en 2019, et atteindra un chiffre d’affaires record de 175 milliards de dollars. Quant au principal indicateur de performance de l’activité, le prix de la tonne transportée au kilomètre, il devrait augmenter de 15% cette année

« Des indicateurs comme les niveaux d’inventaires et la production industrielle sont favorables, le commerce international devrait croître de 9.5% cette année, le commerce en ligne continu de connaître une croissance à deux chiffres, et la demande pour des chargements spécialisés et à forte valeur ajoutée augmente. Les perspectives pour le fret aérien sont solides », déclare l’IATA.

Ainsi, l’Association est optimiste quant aux tendances de croissance pour le transport aérien de marchandises sur le court et long terme. En 2022, elle estime que le volume de fret aérien devrait continuer sur sa belle lancée et augmenter encore de 5%. Cependant, en raison du retour de capacités de transport moins importantes induites par la remise en service d’avions de passagers et de la nouvelle disponibilité des soutes, il est prévu une chute du prix de la tonne transportée. Cela devrait engendrer in fine une baisse du chiffre d’affaires de 169 milliards de dollars en 2022.

Une belle progression pour le fret aérien

Le transport de marchandises pour soutenir l’activité des compagnies aériennes

Avant la crise sanitaire, le fret aérien formait environ 15% des recettes des compagnies aériennes. Mais, avec la forte hausse de la demande de transport de marchandises liée au boom du e-commerce, la reprise économique, et l’effondrement de l’activité de transport de passagers, le cargo a représenté en 2020 environ un tiers des chiffres d’affaires totaux des compagnies, soit 129 milliards de dollars.

« Depuis mars 2020, nous explique Marc Rochet, président d’Air Caraïbes, les soutes des gros-porteurs, notamment les Airbus A350 et les Boeing 777, ont été bien remplies à des niveaux de prix sympathiques pour les compagnies aériennes. Nous avons fait du bon business ».

Habituellement, ce sont 50% des marchandises qui voyagent dans les soutes des nombreux avions commerciaux. Avec la pandémie et notamment l’arrêt de ces vols et l’absence de passagers, les compagnies aériennes ont dû compenser et ont organisé des vols dédiés aux marchandises à l’intérieur de ces appareils. Certaines compagnies ont opté pour le développement de leur offre de fret telles que ATLAS, qui investit dans l’achat d’avions cargo supplémentaires ou AIRBUS, qui a choisi de développer une version cargo de l’A350.

Les événements connus ces derniers mois poussent la réflexion sur la capacité des compagnies aériennes à investir dans le « tout cargo ». Selon les prédictions de l’IATA, le volume de fret aérien transporté devrait continuer à croître, avec une demande portée par une consommation et production industrielle retrouvée. Dans ce contexte, la flotte mondiale d’avions cargo devrait augmenter de 60% d’ici 2039.

En plus de répondre aux nouvelles contraintes dues à la crise sanitaire, les professionnels du secteur doivent également développer leur activité en prenant en compte l’accélération de la transition sur les sujets de la décarbonisation de l’aérien. En tant que commissionaires de transport, il vous faut pouvoir garantir des solutions innovantes, fiables et durables à vos clients.

 

Mix énergétique : Quand il faut composer avec la flambée des prix

Depuis plusieurs semaines, le secteur du transport routier est mis à mal par une augmentation considérable de deux de leurs principaux postes de coûts : les carburants et les salaires.

En effet, la flambée des prix du carburant due au conflit qui a éclaté entre la Russie et l’Ukraine a malheureusement coïncidé avec l’application des accords sociaux signés dans la profession les 3 et 28 février 2022.

Comment ce secteur d’activité fait face à ces difficultés, et comment les acteurs de la supply chain peuvent limiter les impacts sur leur activité ?

Les conséquences de la forte hausse des prix du carburant pour le transport routier

Depuis plusieurs années, l’évolution du prix de l’essence représente un facteur de difficulté pour les entreprises de transport. Déjà en 2021, le prix du litre de gazole avait augmenté de 45 % et celui du GNV (Gaz Naturel pour Véhicules) de 250 %, déclare l’OTRE (Organisation des Transporteurs Routiers Européens). Depuis le début du conflit géopolitique entre la Russie et l’Ukraine, les prix ont continué de s’envoler.

Cette hausse des prix du carburant entraîne des conséquences non-négligeables sur le secteur du transport routier. Etant un poste de dépense important pour ces acteurs – qui peut représenter jusqu’à 25 % de leurs coûts – il existe un risque considérable de travail à perte et donc un effondrement de la trésorerie.

Une aide de 400 millions d’euros pour les transporteurs

Face à une situation critique qui fragilise grandement le secteur du transport routier, les organisations FNTR (Fédération Nationale des Transporteurs Routiers) et OTRE ont demandé à l’Etat « des mesures de sauvegarde », sous forme d’un « bouclier tarifaire énergie » qui gèlerait la hausse des prix du carburant dans un premier temps, et de plusieurs aides qui auraient pour but de soutenir les trésoreries des professionnels.

A l’issue de négociations tenues le vendredi 18 mars dernier, le ministre des Transports et les organisations professionnelles du secteur sont arrivés à un accord : une aide de 400 millions d’euros de la part du gouvernement sera attribuée pour les acteurs du transport routier, afin de faire face à la hausse des prix du carburant. Les entreprises se verront toucher une aide par véhicule, multiplié par le nombre de véhicules de leur flotte. Dans le secteur du transport de marchandises (TRM), voici le barème des aides :

  • 400 € pour les véhicules de transport de marchandises dont le PTAC est inférieur à 7,5 T
  • 600 € pour les véhicules de transport de marchandises dont le PTAC est compris entre 7,6 T et 25,9 T
  • 750 € pour les véhicules de transport de marchandises dont le PTAC est supérieur à 26 T
  • 1300 € pour les tracteurs routiers qui tirent les semi-remorques.

Au total, cette aide va concerner environ 520 000 véhicules. A cette action, s’ajoute également une réduction de 0,15 €/L hors taxes à la pompe et à la cuve de gazole durant quatre mois, du 1eravril au 31 juillet.

Selon le délégué général de l’OTRE Jean-Marc Rivera, cette aide accordée va permettre aux acteurs du secteur de respirer, mais leur situation financière reste tout de même très fragilealors qu’il précise que « notre secteur d’activité [le transport routier], le gouvernement l’avait lui-même reconnu, est un secteur qui est vraiment stratégique pour notre économie ».

Tout savoir sur la facture electronique obligatoire pour 2024

La réforme de la facture électronique, qui a pour objectif d’accélérer la transformation numérique, va bouleverser les habitudes des entreprises et demander une adaptation des outils et des process.

Dans cet article, on vous explique tout ce qui va changer, pour vous permettre de comprendre et d’anticiper les nouvelles obligations.

1. Les bases de la facture électronique

1.1 Qu’est-ce qu’une facture électronique ?

Une facture électronique est une facture dématérialisée de bout en bout : elle est émise, transmise et reçue sous une forme dématérialisée. Elle contient des données structurées dans un certain format, et peut être lue par une machine.

Pour être conforme, elle doit respecter 3 grands principes :

  • L’authenticité de l’origine: l’émetteur de la facture doit être identifié,
  • L’intégrité du contenu: la facture doit être non modifiable tout au long du processus,
  • La lisibilité de la pièce : elle doit pouvoir s’afficher dans un format lisible par tous.

1.2 Qui est concerné ?

L’obligation de facturation électronique est appliquée à l’ensemble des entreprises établies en France et assujetties à la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée).

« Les factures des transactions entre assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée sont émises sous forme électronique, et les données y figurant sont transmises à l’administration pour leur exploitation à des fins, notamment, de modernisation de la collecte et des modalités de contrôle de la taxe sur la valeur ajoutée. »
Article 153, loi des finances 2020.

Il est à noter que les entreprises qui ne sont pas assujetties à la TVA, comme certaines micro-entreprises, devront cependant se préparer à recevoir des factures au format électronique de la part de leurs partenaires et fournisseurs.

1.3 Quand sera-t-elle mise en place ?

L’instauration de la facture électronique se fera de manière progressive, en fonction de la taille de votre entreprise, entre le 1er juillet 2024 et le 1er janvier 2026.

  • A partir du 1er juillet 2024 :
    Obligation de réception pour toutes les entreprises.
    Obligation d’émission pour les grandes entreprises (organisations de 5000 salariés au moins ou qui réalisent plus de 1.5 milliards d’euros de chiffre d’affaires).
  • A partir du 1er janvier 2025 :
    Obligation d’émission pour les entreprises de taille intermédiaire ou ETI (organisations de 250 à 5000 salariés ou qui réalisent un chiffre d’affaires de moins de 1.5 milliards d’euros).
  • A partir du 1er janvier 2026 :
    Obligation d’émission pour les petites entreprises ou PME / TPE (organisations de moins de 50 salariés ou qui réalisent moins de 50 millions de chiffre d’affaires).